Piloter en relais : allier science et esprit d’équipe dans les courses d'endurance

Contrairement à la Formule 1 ou aux courses sprint, l’endurance impose une autre manière de penser la performance. En relais, la vitesse pure est importante, mais la clé du succès réside dans la régularité, la communication, et la capacité à travailler en équipe.

Répartition des relais

Dans une course de 20 heures avec quatre pilotes, chacun roule environ 5 heures. Mais tout dépend de la stratégie : qui commence ? Qui termine ? Faut-il adapter en fonction de la météo ou de la fatigue ? Ces choix se font souvent à l’avance… mais doivent rester flexibles.

Chez Shamrock Racing, chaque relais est planifié avec soin, en fonction du rythme de chacun, de sa fraîcheur, de ses préférences (jour/nuit) et des contraintes de la course.

Constance avant vitesse

En endurance, mieux vaut rouler en 1’55" tout au long de son relais que faire une pointe à 1’52" et accumuler les erreurs. Chaque sortie, chaque tête-à-queue, chaque pénalité coûte cher. La régularité est donc la première qualité du pilote d’endurance.

Cela demande une grande discipline : respecter ses points de freinage, éviter les sur-conduites, s’adapter à l’état de la piste et préserver la mécanique.

Communication et données

La remontée d’information est essentielle. Un bon relais, c’est aussi un briefing efficace : ressenti de la voiture, zones piégeuses, consommation, évolution de la météo. Chaque pilote prépare le suivant.

Les outils modernes (radio, télémétrie, caméra embarquée) permettent de compléter cette communication avec des faits mesurables. Chez Shamrock Racing, l’analyse vidéo et la télémétrie font partie intégrante de la progression.

Esprit d’équipe avant tout

Le relais impose de penser collectif. On roule pour l’équipe, pas pour soi. Un bon pilote de relais sait parfois ralentir pour préserver les pneus, ou adapter son pilotage pour éviter une usure prématurée des freins. C’est une course de fond, pas un sprint.

Et cette mentalité forge des liens forts entre coéquipiers. Une course d’endurance réussie, c’est une aventure humaine partagée.